Le temps qui passe nous rend éternel
Je réfléchis beaucoup actuellement sur le temps, le rapport au temps, le temps qui passe dans un flux infini qui ne s’arrête jamais.
Loin d’être immuable le temps qui passe est toujours différent. « On ne se baigne jamais dans la même eau 2 fois de suite » dit Héraclite, philosophe Grecs du « devenir », du changement perpétuel des choses. Tout s’écoule, tout change sans cesse.
On ne prend plus le temps. Il faut, à tout prix, utiliser les secondes qui passent pour les remplir de quelque chose, connaissances, sons, images…Ainsi, dans la rue, on croise des gens, écouteurs aux oreilles, qui « gagnent du temps » pensent-ils en écoutant leur musique préférée, en révisant leur cours, ou en écoutant une vidéo…
Mais qu’est-ce que le temps ? Réfléchir au temps c’est réfléchir à l’existence. Nous, Hommes, sommes inscrits dans le temps. Un temps qui va de l’existence à la mort, sans jamais pouvoir « arrêter le temps » pour profiter de l’infini immuable du silence.
Cette irréversibilité du temps, ce qui fait que ce qui est passé ne peut jamais être revécu donne sa singularité à l’existence. Nous avançons sans jamais pouvoir revivre ce que nous avons déjà vécu. Il nous reste les souvenirs et les leçons que nous devons tirées de nos expériences passées pour faire de nos erreurs, ou de nos errances, des chances de nous améliorer sans cesse. Le temps est linéaire : il existe le passé, le présent et le futur inconnu, mystérieux, angoissant même parfois.
Mais le temps est aussi « durée ». Et cette durée peut être différente pour chacun d’entre nous. Il nous arrive souvent de trouver que les minutes passent moins vite lorsqu’on s’ennuie que lorsqu’on fait quelque chose qui nous plait ou bien que l’on partage des moments agréables avec nos amis. De ce fait, plus je fais de nombreuses choses et moins je ne ressens le temps passer.
Ainsi, nous avons la conscience du temps, ce temps qui nous emporte et qui échappe à notre conscience. C’est parce que nous avons conscience du temps qui passe et des changements que les affres du temps font sur notre corps, notre pensée, notre vie, que l’on peut dire que notre jugement est un jugement hors du temps. En ce sens, nous avons quelque chose d’éternelle en nous.