La moraline nietzschéenne
La Morale est une branche de la philosophie qui est plus « pratique » que les autres puisqu’elle parle des actions justes ou non.
La morale peut avoir 2 sources : elle peut être extérieure aux hommes, être issue de la société par exemple et imposée par elle — telle est la vision de Kant, Schopenhauer ou Bergson — ou bien être créée par l’homme qui invente les principes de son action — comme le pense Nietzsche ou Sartre.
Nietzsche critique la morale classique qu’il estime enfermer l’individu dans une métaphysique dualiste distinguant d’un côté le bien et de l’autre le mal. Dans « Par-delà le bien et le mal », il explique justement que cette dualité n’existe pas dans la réalité.
Ainsi, cherche-t-il à construire une « généalogie de la morale » dans « Le Gai Savoir », 3 origines de la morale classique : tout d’abord, physiologique, selon que l’on est fort ou faible la vision de la morale diffère. Psychologique ensuite lorsque le faible ressent psychologiquement l’injustice de sa situation. Grégaire, enfin, le faible possédant « l’instinct du troupeau ».
Pour lui cette morale chrétienne est une « moraline » qui donne une soi-disant impression de « pseudo » bonne moralité.
Or, comme pour Nietzsche « Dieu est mort », il ne peut imposer sa loi morale à l’homme et par voie de conséquence à la société. Ainsi, dans « Ainsi parlait Zarathoustra », propose-t-il de le remplacer par un nihilisme qui libère l’homme tout en répondant à ses instincts fondamentaux de vivre.
La morale nietzschéenne est ainsi fondée sur 2 principes : elles contribuent à l’avènement du surhomme et elles rendent à l’individu sa puissance créatrice.
Ainsi, la morale loin des clichés de la « moraline chrétienne » vise la liberté d’esprit et l’affranchissement de toutes formes d’assujettissement.