Trois villes à la conquête du monde Frédéric Wilner Arte
Cette série de 4 volets explique la genèse et l’entrée dans la modernité de trois cités : la naissance d’Amsterdam, Londres et New-York.
Où l’on apprend que les édits d’exclusion de l’Eglise catholique ont « inventé » le capitalisme, que la station debout dans les pubs permet de glaner de précieuses informations, ou que l’ascenseur a été le complice de l’élévation urbaine. Réalisée par Frédéric Wilner, la série documentaire Amsterdam, Londres, New York : trois villes à la conquête du monde déroule la chronologie des luttes commerciales, financières et économiques nées entre ces cités il y a quatre cents ans.
Au début du XVIIe siècle, le Portugal contrôle le commerce des épices avec l’Asie. Les jeunes Provinces-Unies des Pays-Bas contestent ce monopole. Créée en 1602, la Compagnie hollandaise des Indes orientales (VOC, en néerlandais) choisit une voie singulière pour se développer : ouvrir son capital. Les premiers actionnaires : des migrants fuyant les guerres de religion qui sévissent en Espagne. La durée d’immobilisation de ces opérations étant jugée trop longue, des négociations finissent par s’opérer à Amsterdam, dans ce qui a été la première Bourse aux actions de l’Histoire.
Résilience
A la même époque, Londres est un centre marchand en plein développement. Dans un pub, le marin britannique Henry Hudson aurait scellé son entrée au sein de la VOC. Echouant à joindre l’Asie en passant par le nord-est, il fait cap vers l’ouest, touche les côtes américaines et s’engouffre dans un fleuve qui portera son nom : l’Hudson. New York va pouvoir entrer dans la danse.
En 1655, sous l’impulsion de Lord Cromwell, le retour en Angleterre des juifs, chassés en 1290, relance l’activité bancaire à Londres. Une décennie plus tard, La Nouvelle-Amsterdam, future New York, cède sous la pression anglaise. Peu de temps après, la capitale britannique subit un terrible incendie et démontre alors sa capacité de résilience. Ce drame relancera sa forme urbaine et sa manière de faire du « business ».
Entre 1810 et 1860, New York multiplie par huit sa population, qui atteint 800 000 habitants. A Londres, alors ville la plus peuplée du monde, la révolution industrielle bat son plein. Les premières compagnies de chemin de fer y installent leurs terminus. Pour les relier, un anneau ferroviaire souterrain sera construit : le métro est né… Malgré des longueurs, les quatre volets de cette série documentaire truculente racontent formidablement bien la naissance des « villes-mondes ».
Trois villes à la conquête du monde, de Frédéric Wilner (Fr., 2017, 4 × 55 min).
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-015536/trois-villes-a-la-conquete-du-monde/
https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549401847-trois-villes-a-la-conquete-du-monde/episodes/
Episode 1 : un siècle d'or : 1585 - 1650
A la fin du XVIè siecle, des marchands d'Amsterdam se lancent dans un voyages en Asie pour y chercher des épices. Parallèlement, la vile devient le premier chantier naval d'Europe. Amsterdam s'enrichit et créé les bases du capitalisme libéral. Londres quant à elle est un centre marchand en développement, loin de la cité hollandaise.
https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549401847-trois-villes-a-la-conquete-du-monde/11383472-un-siecle-dor-1585-1650/
Episode 2 : conflits et intérêts 1650 - 1800
En 1664, les anglais s'emparent de la Nouvelle Amsterdam et la renomme New York, celle-ci s'émancipe et innove avec des structures verticales.
1666, Londres est ravagé par un incendie, la ville saisit l'opportunité pour se moderniser.
De son coté, Amsterdam est à l'apogée de sa puissance mais va se retrouver affaiblit par plusieurs conflits militaires.
https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549401847-trois-villes-a-la-conquete-du-monde/11383473-conflits-et-interets-1650-1800/
Episode 3 : le choc de la modernité 1800 - 1880
Au XIXème siècle, le visage de Manhattan change radicalement avec l'immigration massive, la croissance économique...
quant à Londres, la plus grande ville du monde, elle vit une grande mutation avec l'arrivée du métro et celle du pavillon de l'exposition universelle en 1851.
La construction préfabriquée, l'invention de l'ascenseur sécurisé et les prémisses de l'immeuble de hauteur pose les fondations d'une cité nouvelle.
https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549401847-trois-villes-a-la-conquete-du-monde/11383474-le-choc-de-la-modernite-1800-1880/
Episode 4 : la course au gigantisme 1880 - 2017
Après 1900, Londres et New York rivalise dans la démesure urbaine. La métropole américaine voit naitre de nombreux immeuble, hauts et en aciers, avec des ascenseurs, Elle s'inventent un horizon avec ses grattes ciel dont le WoolWorth building en 1913 et sa skyline.
Quand à Londres, elle s'étend avec des maisons mitoyenne confortablement équipées et décorées. Mais les inégalités sont importantes d'un quartier à l'autre.
https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549401847-trois-villes-a-la-conquete-du-monde/11383475-la-course-au-gigantisme-1880-2017/
A savoir :
Avant d’être New York, la ville était habitée par des Néerlandais, la plupart venus d’Amsterdam.
En 1643, La Nouvelle-Amsterdam comptait 500 habitants qui parlaient 18 langues. Ce mélange de population s’est transmis à la ville de New York et lui a donné son identité d’aujourd’hui.
Les Anglais sont partis à l’assaut de cette ville par mer. Et, ainsi, le 8 septembre 1664 La Nouvelle-Amsterdam est devenue New York !
Cette journée à la fait la ville d’aujourd’hui avec ce mélange de populations et sa vocation commerciale jamais démentie.
On retrouve, encore aujourd’hui, l’empreinte de La Nouvelle-Amsterdam invisible, mais partout présente.
Haarlem trouve son origine dans la petite ville de Haarlem près d’Amsterdam.
Broadway c’est le « bras de verre », le Breed West, le « chemin large » en néerlandais.
Brookling vient de Breukelen autre ville hollandaise.
Coney island est issu de Conyn Eylant qui signifie « l’ile aux lapins ».
Staten Island vient de Staten Eylant, le gouvernement des Provinces-Unies, au siècle d’or.
Ainsi, à New York, l’esprit d’Amsterdam et celui de Londres ont en quelque sorte fusionné pour offrir à l’Amérique une ville sans équivalent.