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Management international : complémentarités et différences entre les cultures

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

Il peut être parfois compliqué de décrypter la complexité culturelle des pays dans lesquels l’entreprise souhaite s’implanter ou dans lesquels elle souhaite diffuser ses produits.

 Connaitre les différentes composantes de la culture du pays visé facilite la négociation commerciale et l’implantation du produit en permettant de s’adapter à l’interlocuteur.

Par exemple, au Japon, l’accord verbal prévaut et à une valeur indiscutable. Alors que dans les pays anglo-saxon se sont les engagements écrits qui sont les plus importants.

 

Elle nous vient de G. Bateson de l’Ecole de Palo Alto qui a compris très tôt « qu’on ne peut pas ne pas communiquer » et que la communication s’exprime aussi bien dans les gestes et dans les silences que dans les paroles et les actes.

Ainsi, la façon de saluer et la distance interpersonnelle varie selon les cultures : elle est plus grande chez les japonais que chez les américains ou chez les Français qui varie en fonction qu’ils sont du Nord ou du Sud.

 

Dans certaines, comme l’Europe, les Etats-Unis ou l’Australie, prévaut la recherche des intérêts personnels, dans d’autres, comme au Japon, l’intérêt du groupe est privilégié.

En termes de management cela signifie que :

Dans les sociétés à dominante individualiste : c'est l’individu qui est mis en valeur, en recherchant la compétition entre individu, la recherche de l’efficacité personnelle…etc

Dans les sociétés à dominantes collectivistes : on accordera primauté à l’équipe, à la coopération au sein de l’équipe…etc.

 

La façon d’appréhender le pouvoir et la hiérarchie diffèrent selon les cultures.

Ainsi la distance hiérarchique est un indicateur du mode de pouvoir.

En termes de management :

En Europe et en Allemagne, on va préférer une approche participative faîtes de consultation et d’écoute et éviter tous signes extérieurs de richesse…

Alors que dans les pays latins, on trouvera une approche plus directive, voire paternaliste avec une nécessité d’obéissance aux supérieurs et un organigramme donc pyramidal…

 

Répartition des rôles entre les hommes et les femmes varient en fonction des cultures. 

Dans les cultures masculines comme au Japon ou dans le pays germanophones : les hommes assument un rôle plus affirmé et dominants.

Dans les cultures féminines comme dans les pays nordiques : les rôles sont répartis équitablement entre les sexes.

  

La position sociale est abordée différemment selon les cultures. Elle dépend beaucoup de l’histoire du pays.

En France, par exemple, les rapports socioprofessionnels sont organisés en strates en lien avec l’ancien régime (Clergés, Noblesse, Tiers Etats). La formation initiale est essentielle.

Aux Etats-Unis, ces rapports sont des relations d’égal à égal, avec une notion de contrat, en référence avec l’éthique de pères Fondateurs du pays. Mais tout comme dans les pays scandinaves, le statut y est mérité.

Aux Pays-Bas, les rapports sociaux sont marqués par la recherche du consensus.

En Asie ou dans les pays méditerranéens, le statut est octroyé.

Au Japon, le statut dépend de l’âge et du sexe.

 

Le temps n’a pas la même valeur en fonction des cultures.

Dans les cultures mono-chromiques : le temps est considéré comme une ressource à gérer. On fait une chose à la fois, on se concentre sur le travail en cours en respectant les délais et en respectant les règles émises.

Dans les cultures poly-chroniques : on fait plusieurs choses à la fois, sans se sentir contraint par les délais. On peut arrêter une taches et la reprendre plus tard sans scrupule…L’important étant de respecter les engagements pas forcément les délais.

 

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La Communication Interculturelle : Stéréotypes et Préjugés

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

Les relations interculturels ou inter-ethnies impliquent souvent, au préalable, la formation de stéréotypes ou de préjugés.

La description d’une culture est, ainsi, bien souvent, assortie de stéréotypes voire de « clichés ». 

 

Les représentations que les peuples se font les uns des autres sont un des éléments fondamentaux de la communication interculturelle. Ces représentations s'expriment souvent à travers les stéréotypes et les préjugés ethniques ou nationaux.

Ce sont des images schématiques, rudimentaires et simplificatrices, qui servent à caractériser une culture déterminée en quelques traits sommaires : physiques, psychologiques, moraux ou comportementaux.

 

Le préjugé est un jugement (positif ou négatif), formulé par anticipation, sans expérience préalable, à propos d'un objet.  Le préjugé est donc généralement un stéréotype mais tout stéréotype n'est pas nécessairement un préjugé. 

Les deux notions sont donc distinctes même si elles se recoupent en partie.

 

Les stéréotypes peuvent être des représentations induites par les relations politiques, économiques et culturelles entre deux pays.  

 

Pourquoi "préjugeons-nous ?"

 

Parce que c'est la tendance spontanée de l'esprit humain à la schématisation qui constitue une tentative pour maîtriser son environnement. 

Ainsi, un individu sera assigné à une catégorie à partir de certaines caractéristiques (comme son type physique) et en négligeant les autres ; et l'appartenance d'un individu à une catégorie conduira à lui attribuer toutes les caractéristiques de la catégorie. La schématisation sert donc à appréhender, à ordonner et systématiser l'environnement social.  

Le fait de percevoir une personne comme appartenant à une catégorie amène à lui attribuer les caractéristiques associées à cette catégorie et à mettre l'accent sur celles qui différencient cette catégorie de celle à laquelle le sujet appartient : ainsi, un Français percevra un Allemand sous des traits qui peuvent apparaître comme différenciant les deux nationalités : l'esprit de sérieux, le sens de la discipline, la lourdeur, etc...bien connu de nos compatriotes outre-Rhin.

Les théories explicatives

T. Adorno, dans la perspective psychanalytique a tenté de dégager, sous le terme de "personnalité autoritaire", le type de profil des individus enclins aux préjugés ethniques. Il montre qu'il s'agit de personnalités rigides, soumises à une éducation sévère ; ayant dû réprimer leurs tendances agressives à l'égard de leurs parents, elles la projettent, par la suite, à l'extérieur sur des groupes étrangers, tout en manifestant des attitudes de soumission face aux autorités. L'exemple de l'antisémitisme nazi a, bien entendu, servi de paradigme à la théorie d'Adorno.  

Les théories de l'apprentissage social, d'inspiration behavioriste, considèrent que les préjugés et les stéréotypes sont appris lors du processus de socialisation de l'enfant. Ce sont les attitudes et les influences de la famille, et ensuite de l'école, qui jouent un rôle déterminant. Ces attitudes sont souvent conditionnées elles-mêmes par les images diffusées par les médias. Il y a une tendance à intérioriser les représentations dominantes ; c'est pourquoi certains groupes minoritaires peuvent entériner les images négatives qui leur sont renvoyées par les groupes dominants.  

La vision de l'étranger : un processus complexe

La représentation que l'on peut se faire d'un étranger est un phénomène complexe faisant intervenir des éléments multiples et hétérogènes (d'ordre cognitif, affectif, comportemental, idéologique ...).

Certains peuvent être préalables à toute rencontre. D'autres naissent moins du contact avec l'autre que de l'imprégnation du climat ambiant, des images culturelles issues de l'histoire et transmises par le discours social, le milieu familial, les médias.

Ainsi, lors d'un voyage,  par un mécanisme de généralisation et la rencontre de quelques personnes du pays,  le voyageur va tirer une certaine image du pays visiter.

Ces perceptions seront influencées pour une part par ses représentations préalables qui ont tendance à s'auto-valider : on croit voir les gens tels qu'ils sont parce qu'on pense qu'ils sont tels qu'on les voit.

Mais les préjugés peuvent être positifs comme négatifs. Seule une formation interculturelle solide peut permettre de combattre ces stéréotypes et ses préjugés.

 

 

 

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