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La moraline nietzschéenne

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

La Morale est une branche de la philosophie qui est plus « pratique » que les autres puisqu’elle parle des actions justes ou non.

La morale peut avoir 2 sources : elle peut être extérieure aux hommes, être issue de la société par exemple et imposée par elle — telle est la vision de Kant, Schopenhauer ou Bergson — ou bien être créée par l’homme qui invente les principes de son action — comme le pense Nietzsche ou Sartre.

Nietzsche critique la morale classique qu’il estime enfermer l’individu dans une métaphysique dualiste distinguant d’un côté le bien et de l’autre le mal. Dans « Par-delà le bien et le mal », il explique justement que cette dualité n’existe pas dans la réalité.

Ainsi, cherche-t-il à construire une « généalogie de la morale » dans « Le Gai Savoir », 3 origines de la morale classique : tout d’abord, physiologique, selon que l’on est fort ou faible la vision de la morale diffère. Psychologique ensuite lorsque le faible ressent psychologiquement l’injustice de sa situation. Grégaire, enfin, le faible possédant « l’instinct du troupeau ».

Pour lui cette morale chrétienne est une « moraline » qui donne une soi-disant impression de « pseudo » bonne moralité.

Or, comme pour Nietzsche « Dieu est mort », il ne peut imposer sa loi morale à l’homme et par voie de conséquence à la société. Ainsi, dans « Ainsi parlait Zarathoustra », propose-t-il de le remplacer par un nihilisme qui libère l’homme tout en répondant à ses instincts fondamentaux de vivre.

La morale nietzschéenne est ainsi fondée sur 2 principes : elles contribuent à l’avènement du surhomme et elles rendent à l’individu sa puissance créatrice. 

Ainsi, la morale loin des clichés de la « moraline chrétienne » vise la liberté d’esprit et l’affranchissement de toutes formes d’assujettissement.

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Se détacher des biens terrestres

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

Lot, le neveu d’Abraham habite à Sodome. Lorsque 2 anges se présentent à lui pour l’enjoindre de partir vite et de quitter la ville en emportant rien que le stricte nécessaire, Lot obéit promptement. Ce n’est pas le cas de sa femme, qui, elle, quitte à regret cette ville, sa ville. Une fois sur la montagne, les anges ordonnent à Lot et aux siens de ne pas se retourner, d’avancer coute que coute, quoi qu’il arrive. Pourtant, la femme de Lot regrette déjà ses affaires laissées sur place, un vase, une lampe, un collier. Détournant la surveillance des anges et des siens, elle se retourne malgré l’interdiction… Elle voit le drame et la destruction de Sodome et Gomorrhe. Elle est immédiatement changée en statue de sel.

Souvent, nous sommes attachés à nos biens pour différentes raisons, affectives, sentimentales ou autres. Ce faisant, à trop chérir les biens terrestres, on peut passer à côté de l’essentiel. L’attachement à nos affaires doit être mesuré. Un enfant va tenir à des choses qui vont paraitre superflues à un adulte. Et pourtant « c’est toute sa vie » comme ils disent.

Il y a des étapes au cours de notre vie, ou la vie nous oblige à faire des choix, à se débarrasser du superflue ou de ce qui ne nous convient plus. Ce peut être aussi le moment de donner ce à quoi l’on tient à des personnes aimées en guise de souvenir.

Quoi qu’il en soit, il ne faut pas que cet attachement matériel soit déraisonnable. Ce qui compte, surtout, c’est de conserver la foi en notre avenir et être sûr que ce ne sont pas nos affaires qui sont importantes, mais notre vie et celle de ceux qu’on aime.

Les affaires se rachètent, mais la perte d’un être cher est irréparable.

Aussi, lorsqu’à certains moments de notre vie, nous sommes amenés à faire des choix, demandons-nous si ces objets sont importants pour nous et pourquoi. Et ainsi, délestons-nous du superflu pour nous recentrer sur l’essentiel.

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