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Harry Potter et la coupe de feu

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

Le 4e tome d’Harry Potter

Un tome sombre. Nous ressentons planer une menace tout le long du roman jusqu’à savoir que ce ressenti était juste à la fin avec le retour de Voldemort. On ne dira pas comment pour ceux qui ne l’ont pas lu.

Le 4e tome d’Harry Potter est un tome d’introspection dans lequel on comprend le rôle de chacun, Rogue, ancien Mangemort converti à Dumbledor, par exemple.

On comprend les liens entre les héros de l’intrigue.

C’est un tome très politique, où le ministère de ma Magie prend toute sa place et amorce la puissance du tome suivant, le 5e.

Autour de la coupe du monde de Quidditch et du tournoi des trois sorciers se lient des liens entre les protagonistes ou s’affrontent des ennemis. Mais ces évènements ne sont que l’excuse pour l’auteur pour entrer plus en profondeur dans l’intrigue qu’elle mène d’un doigt de fée.

Le passage du bal est mémorable entre Ron avec sa robe donnée par sa maman et Hermione qui trahit le clan en quelque sorte en se rendant au bal au bras d’un des champions.

À cela s’ajoutent les premiers émois amoureux des protagonistes qui deviennent adolescent et qui commencent à s’intéresser à l’autre sexe avec les déceptions que cela comporte. Les déceptions, les hésitations, la timidité tous cela plus le danger qui rôde avec le tournoi.

Et puis il a le choc de la fin, la découverte de la mort pour des adolescents, la force de caractère de Harry dans ces circonstances. On voit bien que c’est un héros il en a le courage et les vertus malgré son jeune âge.

Cette série est un chef-d’œuvre et en comporte tous les ingrédients que l’auteur distille d’un doigt de maitre tous au long de l’épisode jusqu’à l’explication finale.

L’auteur s’inspire beaucoup de la mythologie, le serpent, l’explication de Voldemort devant des partisans en rond comme les chevaliers de la Table ronde, l’épée, le phénix… etc. Mais elle a su les distiller, les remettre au gout du jour sans copier.

Ce tome représente tout de même un tournant, puisqu’à partir de maintenant Voldemort a repris de la puissance et donc tout est à craindre. Le combat du bien et du mal va pouvoir commencer.

 

Le 4e film tourne surtout autour des 2 évènements phares, mais se focalise trop sur eux, perdant ainsi des éléments essentiels à la compréhension de la suite de l’histoire.

Ce film reste cependant un bon film qui met en évidence le courage de Harry et sa hardiesse à combattre le mal en la personne de Voldemort.

L’esthétique se fait plus sombre. Le suspens et le danger deviennent pesants.

L’ensemble est très bien joué et les sentiments de tous les personnages sont bien marqués.

Le film se regarde avec intérêt et plaisir. Il tient aussi en haleine. Le passage du labyrinthe est particulièrement bien présenté.

Un bon film même s’il manque des éléments qui auraient sans doute étaient trop fastidieux et trop long d’y intégrer.

 

Harry Potter Book 4 is a dark book. We feel a threat looming throughout the novel until we know that this feeling was right at the end with Voldemort's return. We will not say how for those who have not read it.

It’s an introspective tome in which we understand the roles of everyone, Snape, a former Death Eater converted to Dumbledor, for example.

We understand the links between the heroes of the plot.

This is a very political tome, where the Ministry of My Magic takes its place and unleashes the power of the next tome, the 5th.

Around the Quidditch World Cup and the Triwizard Tournament, protagonists bond or clash with enemies. But these events are just an excuse for the author to delve deeper into the plot she is waging with a fairy finger.

The passage of the ball is memorable between Ron in his dress given by his mother and Hermione who betrays the clan in some way by going to the ball on the arm of one of the champions.

Added to this are the first romantic emotions of the protagonists who become teenagers and who begin to take an interest in the other sex with the disappointments that this entails. The disappointments, the hesitations, the shyness all of that plus the danger lurking with the tournament.

And then he has the shock of the end, the discovery of death for teenagers, Harry's strength of character under the circumstances. We can see that he is a hero, he has the courage and virtues despite his young age.

This series is a masterpiece and has all the ingredients that the author distills with a master's finger all throughout the episode until the final explanation.

The author draws a lot from mythology, the serpent, Voldemort's explanation in front of followers in the round like the Knights of the Round Table, the sword, the phoenix… etc. But she knew how to distil them, to bring them up to date without copying.

This tome still represents a turning point, since from now on Voldemort has regained power and so everything is to be feared. The fight between good and evil will be able to begin.

 

The 4th film mainly revolves around the 2 key events, but focuses too much on them, thus losing essential elements for understanding the rest of the story.

This film however remains a good film which highlights Harry's courage and his daring to fight evil in the person of Voldemort.

The aesthetic is darker. The suspense and the danger become heavy.

The whole is played very well and the feelings of all the characters are strong.

The film is watched with interest and pleasure. He is also in suspense. The passage of the labyrinth is particularly well presented.

A good film, even if it lacks elements that probably would have been too tedious and too long to fit into it.

 

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Trois villes à la conquête du monde Frédéric Wilner Arte

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

Cette série de 4 volets explique la genèse et l’entrée dans la modernité de trois cités : la naissance d’Amsterdam, Londres et New-York.

Où l’on apprend que les édits d’exclusion de l’Eglise catholique ont « inventé » le capitalisme, que la station debout dans les pubs permet de glaner de ­précieuses informations, ou que l’ascenseur a été le complice de ­l’élévation urbaine. Réalisée par Frédéric Wilner, la série documentaire Amsterdam, Londres, New York : trois villes à la conquête du monde déroule la chronologie des luttes commerciales, financières et économiques nées entre ces cités il y a quatre cents ans.

Au début du XVIIe siècle, le ­Portugal contrôle le commerce des épices avec l’Asie. Les jeunes Provinces-Unies des Pays-Bas ­contestent ce monopole. Créée en 1602, la Compagnie hollandaise des Indes orientales (VOC, en néerlandais) choisit une voie singulière pour se développer : ouvrir son capital. Les premiers actionnaires : des migrants fuyant les guerres de religion qui sévissent en Espagne. La durée d’immobilisation de ces opérations étant jugée trop longue, des négociations finissent par s’opérer à Amsterdam, dans ce qui a été la première Bourse aux actions de l’Histoire.

Résilience

A la même époque, Londres est un centre marchand en plein ­développement. Dans un pub, le marin britannique Henry Hudson aurait scellé son entrée au sein de la VOC. Echouant à joindre l’Asie en passant par le nord-est, il fait cap vers l’ouest, touche les côtes américaines et s’engouffre dans un fleuve qui portera son nom : l’Hudson. New York va pouvoir entrer dans la danse.

En 1655, sous l’impulsion de Lord Cromwell, le retour en Angleterre des juifs, chassés en 1290, relance l’activité bancaire à Londres. Une décennie plus tard, La Nouvelle-Amsterdam, future New York, cède sous la pression anglaise. Peu de temps après, la capitale britannique subit un terrible incendie et démontre alors sa capacité de résilience. Ce drame relancera sa forme urbaine et sa manière de faire du « business ».

Entre 1810 et 1860, New York multiplie par huit sa population, qui atteint 800 000 habitants. A Londres, alors ville la plus peuplée du monde, la révolution ­industrielle bat son plein. Les premières compagnies de chemin de fer y installent leurs ­terminus. Pour les relier, un anneau ferroviaire souterrain sera construit : le métro est né… Malgré des longueurs, les quatre volets de cette série documentaire truculente racontent formidablement bien la naissance des « villes-mondes ».

Trois villes à la conquête du monde, de Frédéric Wilner (Fr., 2017, 4 × 55 min).

https://www.arte.tv/fr/videos/RC-015536/trois-villes-a-la-conquete-du-monde/

https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549401847-trois-villes-a-la-conquete-du-monde/episodes/

 

Episode 1 : un siècle d'or : 1585 - 1650

A la fin du XVIè siecle, des marchands d'Amsterdam se lancent dans un voyages en Asie pour y chercher des épices.  Parallèlement, la vile devient le premier chantier naval d'Europe. Amsterdam s'enrichit et créé les bases du capitalisme libéral. Londres quant à elle est un centre marchand en développement, loin de la cité hollandaise.

https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549401847-trois-villes-a-la-conquete-du-monde/11383472-un-siecle-dor-1585-1650/

 

Episode 2  : conflits et intérêts 1650 - 1800

En 1664, les anglais s'emparent de la Nouvelle Amsterdam et la renomme New York, celle-ci s'émancipe et innove avec des structures verticales. 

1666, Londres est ravagé par un incendie, la ville saisit l'opportunité pour se moderniser.

De son coté, Amsterdam est à l'apogée de sa puissance mais va se retrouver affaiblit par plusieurs conflits militaires.

https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549401847-trois-villes-a-la-conquete-du-monde/11383473-conflits-et-interets-1650-1800/

 

Episode 3 : le choc de la modernité 1800 - 1880

Au XIXème siècle, le visage de Manhattan change radicalement avec l'immigration massive, la croissance économique...

quant à Londres, la plus grande ville du monde, elle vit une grande mutation avec l'arrivée du métro et celle du pavillon de l'exposition universelle en 1851.

La construction préfabriquée, l'invention de l'ascenseur sécurisé et les prémisses de l'immeuble de hauteur pose les fondations d'une cité nouvelle.

https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549401847-trois-villes-a-la-conquete-du-monde/11383474-le-choc-de-la-modernite-1800-1880/

 

Episode 4 : la course au gigantisme 1880 - 2017

Après 1900, Londres et New York rivalise dans la démesure urbaine. La métropole américaine voit naitre de nombreux immeuble, hauts et en aciers, avec des ascenseurs, Elle s'inventent un horizon avec ses grattes ciel dont le WoolWorth building en 1913 et sa skyline.

Quand à Londres, elle s'étend avec des maisons mitoyenne confortablement équipées et décorées. Mais les inégalités sont importantes d'un quartier à l'autre.

https://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r1549401847-trois-villes-a-la-conquete-du-monde/11383475-la-course-au-gigantisme-1880-2017/

A savoir :

Avant d’être New York, la ville était habitée par des Néerlandais, la plupart venus d’Amsterdam.

En 1643, La Nouvelle-Amsterdam comptait 500 habitants qui parlaient 18 langues. Ce mélange de population s’est transmis à la ville de New York et lui a donné son identité d’aujourd’hui.

Les Anglais sont partis à l’assaut de cette ville par mer. Et, ainsi, le 8 septembre 1664 La Nouvelle-Amsterdam est devenue New York !

Cette journée à la fait la ville d’aujourd’hui avec ce mélange de populations et sa vocation commerciale jamais démentie.

On retrouve, encore aujourd’hui, l’empreinte de La Nouvelle-Amsterdam invisible, mais partout présente.

Haarlem trouve son origine dans la petite ville de Haarlem près d’Amsterdam.

Broadway c’est le « bras de verre », le Breed West, le « chemin large » en néerlandais.

Brookling vient de Breukelen autre ville hollandaise.

Coney island est issu de Conyn Eylant qui signifie « l’ile aux lapins ».

Staten Island vient de Staten Eylant, le gouvernement des Provinces-Unies, au siècle d’or.

Ainsi, à New York, l’esprit d’Amsterdam et celui de Londres ont en quelque sorte fusionné pour offrir à l’Amérique une ville sans équivalent.

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Jean de florette et Manon des sources ou la force du destin

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

Jean de florette, Manon des sources...la rencontre de 3 destins, de 3 cultures et surtout de la force du destin, impalpable, qui avance et montre aux hommes le bon chemin. Il montre aussi la force des choix. A l'arrivée de jean de florette, le papet et le dernier des soupirants, hugolin, quête la source d'eau présente sur le terrain de jean pour irriguer leur culture d'oeillet. Aussi decide-t-il de ne pas révéler à jean l'existence de la source.
La est l'erreur. Au lieu d'aider ils ont entraver le cours du destin.
Les habitants du village aussi entrent dans le jeu et se mirent dans le silence.
Et le destin, continue sa route rendant certaines choses impossibles. Jean trouve la mort en cherchant l'eau. Le papet en profite pour racheter la ferme.
Les années passent, Manon décide de se venger. Elle attends son heure, tapis dans la montagne.
Mais voilà que hugolin tombe amoureux fou de Manon. Amour impossible celui qui est à l'origine de la mort de son père est puni dans son cœur pour le mal quil a fait.
La morale ? Ils auraient aidé jean, hugolin aurait pu épouser Manon et jean aurait certainement partager sa source avec eux vu quelle abreuve aussi tout le village...au lieu de cela, manon se venge, le village na plus d'eau et hugolin se meurt d'amour...
Un désastre qui aurait pu être un paradis.
Tous les choix sont importants mais ce qui est essentiel c'est de ne jamais faire le mal et de faire passer son égoïsme avant tout.

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La moraline nietzschéenne

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

La Morale est une branche de la philosophie qui est plus « pratique » que les autres puisqu’elle parle des actions justes ou non.

La morale peut avoir 2 sources : elle peut être extérieure aux hommes, être issue de la société par exemple et imposée par elle — telle est la vision de Kant, Schopenhauer ou Bergson — ou bien être créée par l’homme qui invente les principes de son action — comme le pense Nietzsche ou Sartre.

Nietzsche critique la morale classique qu’il estime enfermer l’individu dans une métaphysique dualiste distinguant d’un côté le bien et de l’autre le mal. Dans « Par-delà le bien et le mal », il explique justement que cette dualité n’existe pas dans la réalité.

Ainsi, cherche-t-il à construire une « généalogie de la morale » dans « Le Gai Savoir », 3 origines de la morale classique : tout d’abord, physiologique, selon que l’on est fort ou faible la vision de la morale diffère. Psychologique ensuite lorsque le faible ressent psychologiquement l’injustice de sa situation. Grégaire, enfin, le faible possédant « l’instinct du troupeau ».

Pour lui cette morale chrétienne est une « moraline » qui donne une soi-disant impression de « pseudo » bonne moralité.

Or, comme pour Nietzsche « Dieu est mort », il ne peut imposer sa loi morale à l’homme et par voie de conséquence à la société. Ainsi, dans « Ainsi parlait Zarathoustra », propose-t-il de le remplacer par un nihilisme qui libère l’homme tout en répondant à ses instincts fondamentaux de vivre.

La morale nietzschéenne est ainsi fondée sur 2 principes : elles contribuent à l’avènement du surhomme et elles rendent à l’individu sa puissance créatrice. 

Ainsi, la morale loin des clichés de la « moraline chrétienne » vise la liberté d’esprit et l’affranchissement de toutes formes d’assujettissement.

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Se détacher des biens terrestres

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

Lot, le neveu d’Abraham habite à Sodome. Lorsque 2 anges se présentent à lui pour l’enjoindre de partir vite et de quitter la ville en emportant rien que le stricte nécessaire, Lot obéit promptement. Ce n’est pas le cas de sa femme, qui, elle, quitte à regret cette ville, sa ville. Une fois sur la montagne, les anges ordonnent à Lot et aux siens de ne pas se retourner, d’avancer coute que coute, quoi qu’il arrive. Pourtant, la femme de Lot regrette déjà ses affaires laissées sur place, un vase, une lampe, un collier. Détournant la surveillance des anges et des siens, elle se retourne malgré l’interdiction… Elle voit le drame et la destruction de Sodome et Gomorrhe. Elle est immédiatement changée en statue de sel.

Souvent, nous sommes attachés à nos biens pour différentes raisons, affectives, sentimentales ou autres. Ce faisant, à trop chérir les biens terrestres, on peut passer à côté de l’essentiel. L’attachement à nos affaires doit être mesuré. Un enfant va tenir à des choses qui vont paraitre superflues à un adulte. Et pourtant « c’est toute sa vie » comme ils disent.

Il y a des étapes au cours de notre vie, ou la vie nous oblige à faire des choix, à se débarrasser du superflue ou de ce qui ne nous convient plus. Ce peut être aussi le moment de donner ce à quoi l’on tient à des personnes aimées en guise de souvenir.

Quoi qu’il en soit, il ne faut pas que cet attachement matériel soit déraisonnable. Ce qui compte, surtout, c’est de conserver la foi en notre avenir et être sûr que ce ne sont pas nos affaires qui sont importantes, mais notre vie et celle de ceux qu’on aime.

Les affaires se rachètent, mais la perte d’un être cher est irréparable.

Aussi, lorsqu’à certains moments de notre vie, nous sommes amenés à faire des choix, demandons-nous si ces objets sont importants pour nous et pourquoi. Et ainsi, délestons-nous du superflu pour nous recentrer sur l’essentiel.

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Qu’est-ce que la Justice ?

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

La justice devrait logiquement se définir par l’égalité. Autrement dit, pour être juste un acte devrait être identique pour chacun.

Pourtant, les hommes ne sont pas égaux en fait : aux inégalités naturelles (inégalité de santé ou d’aptitudes) s’adjoignent des inégalités sociales.

Aristote dans son « Éthique à Nicomaque » distingue 3 types de justice : la justice commutative que l’on trouve dans les échanges, les contrats. Dans ce cas, les biens échangés sont de même valeur. C’est donc une égalité arithmétique. La justice distributive qui s’applique à la répartition des biens et qui se fait en fonction des services rendus ou des qualités de chaque personne. Il s’agit d’une égalité géométrique. Enfin, la justice rectificative ou corrective qui concerne les sanctions, proportionnelles à la gravité de la faute.

Pour Aristote, le juste « est ce qui est conforme à la loi et ce qui respecte l’égalité ».

La justice existe donc que les hommes soient égaux en droit. C’est pour cela que cette égalité est inscrite dans la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen » du 26 aout 1789. Cela signifie que tous les hommes doivent avoir une égale reconnaissance de leur dignité humaine. C’est ce qui fonde, en démocratie, l’égalité civile. Homme ou femme, riche ou pauvre, devraient donc avoir les mêmes droits (et il est tentant d’ajouter, les mêmes devoirs).

Mais l’inégalité des conditions ne remet-elle pas en question cette égalité des droits ? En plus, il faut distinguer la loi morale, dont parle Aristote - qui est la règle d’action que tout homme ou femme raisonnable doit observer - et la règle sociale, ou coutume, en vigueur dans la collectivité autrement appelée le « droit positif ». Celui-ci, dans l’idéal, devrait être, comme le pense Montesquieu dans « l’Esprit des lois », la réplique exacte du droit naturel que la raison reconnait comme moralement fondé, tout en étant adapté aux conditions spécifiques de chaque pays.

Cependant, ce « droit naturel » est dans les faits plutôt la résultante des évènements subits par une société au cours de son histoire. C’est pourquoi des pratiques autorisées dans un pays sont interdites dans un autre.

C’est la raison pour laquelle, lors de dissensions, on s’en remet à un juge chargé de parler « au nom de la loi » et dont le jugement doit être suivi.

Pour Aristote, tout manquement à la justice crée une inégalité entre les hommes. Contrairement à la loi du Talion qui consiste à infliger le même châtiment que celui subit, mais en ne faisant pas de différence entre la faute volontaire et la faute involontaire.

Ainsi, une justice équitable consisterait-elle à tenir compte des intentions du coupable et à définir la punition qui en résulte en fonction de ceux-ci plutôt qu’en fonction de la gravité de l’acte.

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Pourquoi « devons-nous » ?

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

L’exigence morale se présente à notre conscience sous forme d’une obligation ou d’un devoir. Il s’agit donc de quelque chose que l’on se sent obliger de faire, même si cela est contraire à nos intérêts : « Je dois ».

Mais pourquoi « devons-nous » ?

Pour le sociologue E. Durkheim, notre conscience est l’écho de la conscience collective, autrement dit des exigences de la société qui s’exprime en nous et ainsi façonne notre morale. C’est pourquoi il estime que le devoir est collectif et coercitif, c’est-à-dire contraignant. Nous devons parce que les usages dans la société nous l’imposent.

Mais ce faisant, nous serions donc aliénés, esclaves, d’une autorité extérieure à nous même qui nous impose sa loi. Et nous n’oserions pas nous y opposer — comme l’a pourtant fait Antigone qui, refusant les lois écrites de la cité, dirigée par Créon, et a préféré écouter la voix de sa conscience morale en rendant à son frère les honneurs funèbres dus à son rang.

Comment résoudre cette dissonance ? Kant propose une solution avec son impératif catégorique.  

Bien sûr, la morale kantienne oblige à obéir à une loi, à une règle stricte. Mais pour lui, c’est la personne humaine qui est à la source du devoir. Ainsi, pour Kant nous obéissons à notre propre raison.

L’impératif catégorique de Kant est un impératif absolu et inconditionnel. Nous devons « agir toujours de telle sorte que la maxime de notre action puisse être érigée en règle universelle » (1er commandement). En effet, avant d’agir demandons-nous « et si tout le monde en faisant autant » ? Nous décidons ainsi, en conscience, si notre acte est bon ou mauvais.

Ce faisant, nous respectons l’autre comme une personne, et non comme un objet, sans chercher à l’exploiter. C’est ce que dit Kant dans son 2ème commandement : « agis toujours de telle sorte que tu traites l’humanité en toi et chez les autres, comme une fin et jamais seulement comme un moyen ».

C’est ainsi, que l’autonomie morale kantienne expose que nous sommes soumis à une loi que nous même décidons, et, par voie de conséquence, tous les hommes y sont également soumis : « agis toujours de telle sorte que tu considères ta volonté raisonnable comme instituant une législation universelle » (3ème commandement).

Attention cependant à ce que cette autonomie de devoir se fasse avec une intention pure, c’est-à-dire par pur respect du devoir : nous agissons ainsi parce que c’est notre devoir et pas parce que cette action nous apporte un quelconque intérêt.

Cependant, l’homme à une sensibilité qui l’incline a des passions de l’âme qui le poussent parfois à avoir envie de s’éloigner de son devoir. C’est pourquoi il est nécessaire de montrer à une personne l’avantage personnel ou de lui faire peur par la crainte d’un châtiment pour qu’une personne se rallie à son devoir. Et ainsi imposer le devoir afin qu’il se confonde avec notre raison.

Mais entre la nature animale de nos instincts et la sainteté de nos actions, il existe cet effort pour atteindre le devoir moral, comme une jouissance de satisfaction d’avoir fait ce que nous devions faire en notre âme et conscience.

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Être libre est-ce agir sans contrainte ?

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

La liberté, c’est être libre, sans contrainte. « Libre » vient du latin « liber ». Pour les Anciens, un homme « libre » est un homme qui n’obéit qu’à lui-même contrairement à l’esclave qui doit se soumettre à l’autorité de son maitre.

Mais ne pas avoir de contrainte, en s’abandonnant à ses désirs, est-ce réellement la liberté ?

Pour Spinoza, cela ne suffit pas. Dans son « Traité théologico-politique », il précise « qu’être captif de son plaisir c’est le pire esclavage ». Donc agir librement, serait plutôt d’agir de façon réfléchie afin de ne pas regretter son acte. Celui-ci étant ensuite difficile à réparer.

Pour le stoïcien Epictète, être libre c’est accepter l’ordre providentiel de la nature. Ainsi, le meilleur moyen de ne pas subir ce qui m’arrive c’est de le vouloir pleinement.

L’esclave serait donc celui qui laisse son âme être prisonnière de ses désirs, ceux-ci allant à l’encontre de la nature. Cela signifie que la liberté n’a rien à voir avec la condition sociale. En effet, l’esclave demeure libre tant que ce qu’il veut va dans le sens de ce que veut la « nature ». Il s’agit donc de s’en remettre au destin.

Spinoza va plus loin : pour lui « la nature est soumise à la nécessité » écrit-il dans « l’Éthique ». Ainsi, la liberté serait-elle liée à notre ignorance des choses véritables qui nous gouvernent. L’homme n’est-il pas esclave des erreurs de ses sens, de ses illusions ?

Pour Spinoza, on accède à la liberté par la connaissance. En comprenant que ce qui nous arrive était nécessaire, qu’elle faisait partie d’un tout dont je ne suis qu’un maillon.

Descartes pensait que la liberté se manifeste dans notre pouvoir de choisir, de faire des choix. Comme l’âne de Buridan qui ne parvient pas à choisir entre boire de l’eau ou manger une portion d’avoine et qui préfère mourir plutôt que prendre une décision. Faire un choix, c’est opter, pour Descarte pour « la liberté d’indifférence », c’est avoir le pouvoir de prendre une décision sans que rien ne l’emporte sur autre chose.

Cela est différent lorsque l’on est confronté à un choix important qui engage notre avenir. C’est notre volonté, notre libre arbitre qui va nous aider à trancher et à choisir la meilleure des solutions et qui nous rend maitres de nos actions. Nous sommes ainsi entièrement responsables de nos actes et de nos décisions.

Le déterminisme, qui relie les événements entre eux par des lois constantes et universelles, permet à l’homme de se libérer en se servant de ses lois pour avancer, tel le navire pris en exemple par Alain dans un de ces "Propos" qui réussit à avancer malgré des vents contraires.

C’est pourquoi, pour garantir la liberté de l’homme, des lois sont-elles écrites dans une société. C’est « le contrat social » de Rousseau qui fait qu’en obéissant à ces lois, le citoyen n’obéit en fait qu’à lui-même tout en préservant la liberté de tous.

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Suivre les principes de la morale

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

Lorsque les 2 anges entrent dans la ville de Sodome pour sauver Lot, ils assistent à des scènes de luxure et de débauche. Les hommes semblent être heureux et prendre du plaisir. Seul, Lot est assis devant sa maison à les regarder sans participer à leur festoiement. Il accueille chaleureusement les 2 anges et les fait entrer chez lui. Les habitants pensent alors qu’il reçoit des espions chez lui. Lot doit se sauver avant que la ville ne soit détruite.

La joie qu’éprouvent les habitants n’est que factice et passagère. Elle ne peut les conduire au bonheur.

Pourtant, il nous arrive à tous d’avoir envie de « s’éclater », de profiter de la vie en buvant un verre, en fumant une cigarette… ou en cherchant un plaisir éphémère pour nous détendre et nous changer les idées. Et ce faisant, on bafoue la morale en pensant que demain est un autre jour.

Et le lendemain, lorsque nous sortons de notre torpeur, nous prenons conscience de notre erreur.

Nous sommes libres d’agir comme bon nous semble. Tout comme Lot, nous pouvons rester et accepter cela sans y participer ou bien fuir vers d’autres contrées plus en accord avec la morale.

Lors d’une catastrophe naturelle, il est parfois difficile de convaincre des gens de tout quitter et de tout perdre pour garder la vie. Tout comme le font la femme et les filles de Lot qui ne pressent pas pour partir alors que la ville va être détruite. Peut-être sous-estime-t-elle la gravité du châtiment.

Souvent, il n’y a pas d’autres choix que de partir, de nous enfuir, d’un lieu malsain pour nous. Mais encore faut-il en prendre conscience à temps et ne pas attendre qu’il soit trop tard.

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Pour juger, il faut savoir

Publié le par Sophie Richard-Lanneyrie

Les villes de Sodome et Gomorrhe sont devenues synonymes de mauvaises conduites. Elles doivent donc être détruites. Abraham s’interroge sur le motif de cette destruction ? Qu’ont-elles fait de si grave ? Et surtout, toutes les personnes doivent-elles disparaitre, ou bien le mal ne vient peut-être que de certaines personnes ? Et dans ce cas, les autres devraient être épargnés. C’est ainsi que si Abraham trouve 50 justes dans cette ville alors la ville sera épargnée.

Il ne faut jamais condamner sans avoir pesé, le pour et le contre. Souvent, à l’école ou dans la vie, nous avons tendance à condamner d’un bloc un ensemble de personnes alors qu’une seule est fautive. En plaidant la cause des Justes, Abraham se fait leur avocat. Il se réfère pour cela à la métaphore du blé : on ne jette pas une mesure de blé pour quelques grains pourris. Il faut savoir faire le tri entre le bon et le mauvais. Mais cette métaphore peut aussi se comprendre autrement : si dans un sac, des grains de blé sont pourris, ils vont faire pourrir les autres grains sains. C’est la même chose pour les humains : le mal peut corrompre les justes, rien qu’en les influençant ou cherchant à être imité. Le mauvais esprit gagne ainsi tout le monde.

C’est pour cela qu’il faut veiller à respecter la morale et à s’en montrer digne.

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